Pourquoi la veille est indispensable
La veille stratégique est incontournable pour toute entreprise, d’autant plus quand on est entrepreneur solo. Etre en veille, c’est savoir être à l’écoute de son environnement pour identifier les opportunités et les menaces et ainsi, prendre des décisions à court ou moyen terme. Nous faisons tous de la veille sans nous en rendre compte, car elle fait partie de notre quotidien. Mais pour mettre en place une veille efficace et collecter au mieux les informations, mieux vaut se poser les bonnes questions au départ.
Objectifs et enjeux de la veille stratégique
Voici ce que peut vous apporter une veille stratégique :
- appréhender et connaitre les évolutions de son environnement tel que métier, compétences, technologie, etc
- mesurer les impacts sur sa propre activité et anticiper les éventuels changements
- aider à la décision afin de développer son entreprise dans la direction qui convient le mieux
Cette liste n’est pas exhaustive, il y a bien d’autres objectifs pour faire de la veille, notamment en fonction de son activité et de la taille de son entreprise.
Différents types de veille
Il n’y a pas une veille mais plusieurs veilles segmentées. De ce fait, la veille stratégique en regroupe différents types tels que :
- la veille concurrentielle : surveiller ses concurrents actuels ou potentiels concernant leurs produits, services, évolutions, rachats, etc.
- la veille commerciale : être à l’affut des attentes et besoins de ses prospects et clients
- la veille technologique : identifier les innovations propres à son activité en termes de produits, services, savoir-faire, services informatiques et outils digitaux, etc.
- la veille juridique et réglementaire : examiner la législation (lois et décrets) afin d’anticiper les impacts sur son entreprise
- la veille e-reputation : se tenir informé de tout ce qui est écrit concernant sa marque sur internet (avis, témoignages, réseaux sociaux, etc.)
Votre veille stratégique va donc dépendre du type de veille que vous allez mettre en place en fonction de vos besoins. Le mieux est d’y aller étape par étape en fonction de vos priorités et de ne pas commencer tout en même temps.
2 méthodes PUSH et PULL
La collecte d’information peut s’effectuer de différentes manières :
Méthode PUSH
Les informations sont descendantes en fonction des canaux prédéfinis tels :
- abonnement à des newsletters, revues spécialisées,
- des flux RSS de sites internet,
- des articles dans Google Alertes, etc.
L’avantage de cette méthode est la réception des bonnes informations (en fonction des mots-clés préalablement définis). Attention à l’infobésité car la veille nécessite de lire et de trier les informations reçues.
Méthode PULL
C’est à vous d’aller chercher l’information en question au travers
- de sites internet, des réseaux sociaux,
- des webinaires (voir article « participer à un webinaire« ), des conférences,
- des ateliers entre pairs (veille technologique notamment), etc.
L’avantage de cette méthode est que l’information collectée est plus sélective. Attention au temps passé car cette méthode demande de la disponibilité et de la flexibilité.
Quelle que soit la méthode utilisée, l’efficacité de votre veille va dépendre de votre régularité et du temps que vous allez y consacrer.
Outils de collecte
En fonction de votre type de veille, les outils vont être multiples et il n’est pas facile au début de choisir lesquel vont le mieux correspondre. Mon astuce : choisissez les outils que vous utilisez déjà quotidiennement, j’ai nommé les réseaux sociaux 😉. Il est facile de suivre des groupes, des pages d’entreprise, de participer à des évènements.
Pour la veille règlementaire, il est préférable de s’abonner à des newsletters sur des sites spécialisés en fonction de votre activité. Quelques exemples : Légifrance pour les textes de loi, les syndicats de votre branche, les chambres institutionnelles, (CCI, CMA, etc.).
Pour les autres types de veille, plusieurs outils et applications peuvent vous aider à trier les informations. Je n’ai pas de préférence particulière mais je vous conseille d’aller consulter des comparateurs d’outils de veille. Ex sur BPI France, CREADS….
La veille en tant que formateur
Avec la mise en place du référentiel Qualiopi, les organismes de formation doivent désormais répondre à 3 types de veille : règlementaire, métier et technopédagogique.
Pour ma part, je visite essentiellement CENTRE INFFO, CARIF OREF, DIGIFORMAG, L’ATELIER DU FORMATEUR, LE JOURNAL DE LA FORMATION et bien entendu LINKEDIN pour suivre des groupes de formateurs. Et j’utilise un agrégateur de sites et de flux RSS avec START.ME qui me permet d’organiser ma veille par thème (essayer, c’est l’adopter 😁).
Conclusion
La collecte d’informations n’est que la première étape d’un cycle de veille, car il reste ensuite à
- analyser et traiter les informations collectées
- diffuser et partager les résultats de sa propre veille
Donc démarrer une veille stratégique demande organisation et rigueur pour gagner en efficacité et anticiper les prochaines actions. Cette activité est chronophage mais à la longue, cela porte ses fruits 😀.